De corps et d’esprit

Il était une fois

En répété de fois

Il nous fut conté histoire avec foi

Sur une terre sans loi

Jour en trois

Mars du mois

Année deux mille vingt par ailleurs en désarroi

Début d’un siècle vingt et unième presque au quart temps de ses émois 

 

Loin du loin nous vint l’écho d’un désastre avec voix

On rit à haute voix

On se barricada d’effroi

On construisit paroles paroi

On fit papotage infertile pour de mieux se perdre hors des voies 

Comme averse des vers se déversaient dans controverse plus d’une fois   

Pluie de mots charroi

 

On entra à pieds joints en angoisse royaume nommé Souffle Froid  

On s’entendit prononcer le mot quarantaine une toute dernière fois

On donna préférence à mot quatorzaine quoique pas en tenue correcte, pourquoi

Parce que se comptant en moins nombre de jours fois

Quelle illusion, quoi

Tout s’effacerait dans quatorze, tu crois

 

Sournoisement, cette chose fit route sinueuse dans convoi

Sans octroi de mer avec droit

On ne put lui signifier renvoi

Cette chose prit corps comme chien de chair qui aboie au poids 

Cette chose projeta la gouttelette respiratoire comme jet que se boit la proie

Cette chose prit âme comme tueur en série de l’esprit de nos moi pantois

Désarmés, on fut aux abois 

 

Cette chose de virus baptisée COVID-19 nous échoit

D’un discourtois à notre endroit

Nous jette dans confinement avec langage étroit

Sans autre forme de procès il est de mauvais aloi

Ce virus attaque sur plusieurs fronts tournoi

Ce virus nous mène guerre invisible en veines détroit

Ce virus ose nous couper tête toit

Toutefois nous cultiva relié en cluster dans foyer de contagion comme petits pois

Ajouter à cela  pour faire accélération il emploi parfois

 

un propagateur un contaminateur un super spreader se répandant avec joie

Par sa courroie de transmission comme vent de mort côtoie sa proie avec choix

 

Brandir pourvoi en cassation, dur dur, trop maladroits  

Notre orgueil dans bol de cris fureur en chant nous noie

Ce virus épidémie pandémie s’étale en champ comme roi

Déterrer l’introuvable le patient zéro dans les bras des bois

 

Se prémunir par gestes barrière, que d’exploit

Lavage des mains pour sauvegarder doigts

En distanciation de l’autre non-moi

Masque avertisseur par endroit

Sortie autorisée sous regard loi

 

Hourra… ! Woua

Deux mille vingt d’année onze de jour mai de mois

Poussière de lumière s’entrevoit

On sera libéré de ce hors la loi

Je ne sais trop où du quand sans avoir le comment du pourquoi

 

De il était une fois

Jamais plus aucune fois

Conte ne me contera vie comme autrefois 

«Je, vivre moi»

«Je, mourir toi»

 

Je me souviens en individu un du il y avait une fois 

L’on nous souhaita en individu pluriel du il était une fois

Une bonne confinuation soyeuse mais sans soie

A la prochaine des fois

Simone, le 20/04/20